La psychanalyse est, dans son orientation lacanienne, une pratique aujourd’hui reconnue d’utilité publique. Elle s’appuie sur des principes fondamentaux et sur un savoir de doctrine élaborés, à la suite de Freud et de Lacan, par Jacques-Alain Miller.
La clinique de la “présentation de maladies” relève, depuis Lacan, d’une éthique soutenue par le consentement du praticien à se laisser guider par les paroles du malade, pour que se déploient les moments d’une histoire, que s’ordonnent certains éléments structurels ou que soit soutenu l’effort d’ « un qui souffre » s’efforçant d’articuler l’inénarrable.
L’enseignement clinique comporte trois séquences :
I – L’entretien
L’entretien de l’analyste enseignant avec un sujet hospitalisé, en présence des participants, est suivi d’une discussion avec ceux-ci.
II – L’enseignement clinique
L’enseignement clinique de l’analyste enseignant, produit à partir de l’entretien et de la discussion de la séance précédente, a pour objet :
1 ) Au delà d’une visée diagnostique classificatoire, de repérer la structure des symptômes, leur histoire subjective, leur incidence dans la vie du patient ;
2 ) De mettre en valeur la diversité des solutions forgées par le malade et les raisons de leur faillite ayant nécessité l’hospitalisation ;
3 ) De dégager dans chaque cas les points d’appui susceptibles, dans le transfert, de permettre une stabilisation dans un lien social ;
4 ) D’orienter la prise en charge et l’acte thérapeutique de manière à préserver cette stabilisation, rendre l’évolution du sujet moins discontinue, en prenant appui sur la singularité de son symptôme.
III – Les travaux des participants
Chaque entretien est enregistré et transcrit à chaque fois par quelques uns des participants, qui l’adressent au responsable du module avant la réunion suivante, accompagné d’un résumé et de brefs commentaires. Ce travail d’élaboration fait l’objet d’une évaluation et d’une reprise avant d’être éventuellement exposé au groupe d’étudiants.